Le jeu de rôle a profondément marqué le monde du jeu vidéo. Ce n'est que justice quand l'inverse se produit. Et c'est dans cette optique que se positionne le jeu du mois. Fabula Ultima est un parfait hommage aux Japanese Role Playing Game (JRPG), ces jeux vidéos dans lesquels on incarne un héros partant à l'aventure à travers le monde avec ses compagnons et où l'on peut combattre des monstres titanesques avec des épées démesurément grandes ou encore invoquer des créatures de flammes pour combattre à nos côtés. Il suit ainsi le processus de retour aux sources qu'avait déjà réalisé Ryuutama, le jeu de voyages dans un monde médiéval fantastique baignant dans la culture japonaise, utilisant les mêmes principes de jets de dés et de classes de personnages à sélectionner à la création.
Les JRPG sont des descendants des premiers jeux de rôles, mais ils ont acquis leur identité propre et leurs codes. Ainsi, Fabula Ultima, dont le nom évoque Final Fantasy, permet de créer son propre monde avec les joueurs, en hommage à tous les types de JRPG. Que ce soit un monde de natural fantasy, de high fantasy, ou encore de techno fantasy, les outils disponibles sont simples et accompagnent joueurs et meneur dans la création d'un monde qu'ils prendront plaisir à parcourir.
Parcourir les terres de Gardia en traversant les époques ; ou voler dans les cieux à bord de bateaux volants, mais sauver le monde de sa destruction en empêchant l'exploitation abusive de l'énergie Mako ; ou encore en mettant fin à des guerres millénaires ; ou en empêchant le fort Mana de le détruire. Quelles que soient les envies des joueurs, elles pourront trouver leur place dans le monde, tant que sont respectés les huit piliers du jeu garantissant l'esprit JRPG. Ainsi, les joueurs savent, dès la création, ce qu'ils pourront rencontrer, au fur et à mesure des parties, puisqu'ils auront participé à créer le monde et ses grandes lignes... Les personnages commencent leurs aventures en étant assez puissants pour être déjà considérés comme des héros, maîtrisant des compétences de deux à trois classes.
À tout ceci, il faut ajouter les points Fabula des joueurs, qui permettent d'influer sur la réalité du monde, voire simplement de sortir une potion de soins de ses poches alors que l'on n'en n'avait pas l'instant d'avant. On ajoutera aussi que le meneur n'est pas en reste avec ses points Ultima qui permettent, entre autres, de transformer un boss qui viendrait à mourir en un boss évolué encore plus fort !
Le scénario d'introduction "Appuyez sur Start" est aussi le parfait exemple du retour de l'influence d'un média à l'autre puisqu'il guide meneur et joueurs dans la maîtrise des règles et de l'esprit du jeu comme dans un didacticiel de jeux vidéos. Cette aventure confrontant les personnages des joueurs à des boss impressionnants.
Bref, Fabula Ultima est un jeu rédigé de manière très didactique, retranscrivant parfaitement les sensations d'un jeu vidéo, dès la lecture, en les rendant parfaitement accessibles aux joueurs dès la première partie ! En ça, le GRôG ne pouvait pas passer à côté de ce jeu !
Don't Panic Games a été bien inspiré en traduisant ce jeu, qui a déjà gagné deux ENnies en 2023 (médaille d'or du meilleur jeu et médaille d'argent du meilleur produit), à peine un an après sa sortie en italien et en anglais ! D'autant qu'il part à la conquête du monde avec des projets polonais et allemands.
...gagnent un niveau !
Pourquoi les JdRa ne sont-ils pas avec les autres ? Non, nous n'avons pas de mépris (ni de béate admiration) pour les JdR amateurs. La dissociation ne vient en aucun cas d'un quelconque dénigrement de ce type de jeu. D'ailleurs, ...
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